Édith Silva, poésies minuscules et passagères (1ère partie)

Dans ce dialogue , je discute avec Édith Silva, une créatrice au sens large qui aime associer poésie, illustrations avec, souvent, une inspiration japonaise . Dans la première partie de notre entretien, elle nous parle de son métier et de son voyage au Japon, et notamment son séjour à la ferme, qui a inspiré son premier ouvrage « LE JAPON, 100 instants de voyage ».

Le niveau de français dans dialogue est assez élevé, vraiment pour des élèves de niveau intermédiaire à avancé. N’hésitez pas à utiliser la transcription ci-dessous !

TRANSCRIPTION

ITW Edith Part 1 – Sonix.mp3: Audio automatically transcribed by Sonix

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Pierre-Marie:
Bonjour à tous, c'est Pierre-Marie, Bienvenue dans French by Ear – フランス語の聞き取り Pour aujourd'hui un dialogue avec Édith Sylva. Alors, qui est Édith Sylva ? C'est une personne que j'ai rencontrée grâce à une amie. Et donc Édith a réalisé le nouveau logo de mon podcast. Elle est donc graphiste, mais elle a beaucoup d'activités de création, beaucoup d'activités artistiques et donc elle se définit au sens plus large comme une créatrice.

Pierre-Marie:
Édith a déjà publié trois livres qui sont tous des mélanges d'illustrations et de poésies. Le premier de ces livres, c'est un carnet de voyage au Japon qui est paru il y a cinq ans. Et donc, dans ce dialogue, elle va nous parler de ce voyage au Japon, de l'influence du Japon sur son art en général et aussi de ses différentes créations et de son prochain projet.

Notre conversation a été assez longue et donc je l'ai découpée en deux parties. Aujourd'hui, on écoute la première partie de cet entretien.

Pierre-Marie:
Bonjour Edith.

Édith:
Bonjour.

Pierre-Marie:
Tu vas bien ?

Édith:
Très bien, merci.

Pierre-Marie:
Ah ok, merci. C'est moi qui te remercie de prendre un peu de temps pour parler dans mon podcast, faire cet entretien, ce dialogue. Avant de le faire, bien sûr, et pour préparer l'entretien, j'ai regardé assez attentivement ton site internet et je me suis aperçu que tu avais un nombre d'activités très important. Est-ce que tu serais capable de décrire ton métier en un mot ?

Édith:
Hmmm… peut-être… "émotion".

Pierre-Marie:
Émotion ? D'accord. Ok… Parce que je pensais… heu… les anciens… sur les anciens passeports, on mettait son… son âge, sa taille… machin… et sa profession, en un mot. Oui. Et je me disais "Tiens, comment résumer toutes les choses que tu fais en un seul mot ?" Donc "émotion" ? Ok.

Édith:
… ce serait bizarre sur un passeport.

Pierre-Marie:
Ce serait bizarre sur un passeport, c'est pas un métier. Est-ce que tu pourrais… Est-ce que tu as une autre idée ? Peut-être un autre mot ?

Édith:
Ben c'est vrai que j'ai l'habitude de commencer par dire que je suis graphiste.

Pierre-Marie:
Graphiste, ouais. D'accord.

Édith:
Voilà. Graphiste, C'est ma formation originale. J'ai vraiment fait mes études dans ce domaine. Après ce qui résume aujourd'hui toute le panel créatif que j'ai, c'est le fait qu'il faut toujours que j'ai une feuille blanche et un stylo dans la main.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Et qu'après j'aime raconter des choses. Et le graphisme c'est raconter en images, en forme. Mais il y a toujours l'idée d'un récit.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Voilà.

Pierre-Marie:
Est ce que tu te définirais comme une artiste ?

Édith:
C'est vrai que je l'utilise pas souvent, j'ose pas trop, ça me parait… C'est vrai que je vois plutôt des personnes qui ont fait des… qui se sont orientées dans des études de Beaux-Arts dire qu'ils sont artistes. Souvent je vais dire que je suis heu… créative… heu… une créatrice.

Pierre-Marie:
Ouais, c'est vrai que maintenant sur les réseaux sociaux, c'est un mot qu'on entend beaucoup. Créatrice. Et "artiste", il y a souvent une dimension un peu, comment dire, peut-être intellectuelle ou un peu trop large peut-être ? Non ?

Édith:
Oui… Après ça m'intéresse aussi cette dimension un peu philosophique qu'on peut avoir de mettre en forme des idées, des questionnements. Ça c'est vraiment, ça m'intéresse. Mais c'est vrai que la partie graphiste, c'est aussi répondre à une demande de quelqu'un. Des fois, je vais avoir des commandes. Donc voilà, j'ai la partie créative où c'est mon art on va dire. Mais il y a aussi la partie où je réponds à la demande de quelqu'un. Donc c'est vrai que c'est plus de l'art. Là, c'est vraiment une commande…

Pierre-Marie:
Alors c'est ce qu'on a fait puisque tu as travaillé sur mon logo. C'était une commande. C'est un type de travail particulier. Et d'un autre côté, tu as tout ce que tu fais à titre personnel. Peut-être donc des projets plus personnels j'imagine.

Édith:
Oui.

Pierre-Marie:
Alors ils se…. Ils se concrétisent comment ? Qu'est-ce que tu produis en fait comme… comme créations ou comme art ?

Édith:
Alors le premier…. la première… la première… Le support que je fais le plus, c'est des cartes. Mais voilà, des petites cartes à messages ou à poèmes, toujours illustrées. C'est toujours quelque chose qui va avoir un dessin et un texte. Un texte court. Donc ça, voilà, je vais avoir des cartes, j'ai des calendriers. Donc chaque année, ça fait quelques années que je fais un calendrier avec des haïkus illustrés, donc un haïku par mois. J'ai aussi un calendrier perpétuel. Donc là c'est un calendrier qu'on garde d'année en année pour écrire par exemple les anniversaires.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Et donc là, toujours une illustration. Donc là, c'est des espèces menacées en France, donc des espèces végétales, animales.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Voilà, je vais avoir ben… des… Des livres, des recueils. Voilà, ça a commencé comme ça. D'ailleurs, voilà, j'en ai trois. Le premier, c'est un recueil, un carnet de voyage d'un voyage au Japon.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Le deuxième, c'est un recueil sur la ville où j'ai grandi, qui s'appelle "J'ai grandi à l'Arbresle".

Pierre-Marie:
Oui, près de Lyon. Je connais.

Édith:
Voilà. Donc des peintures avec des haïkus, encore une fois. Le troisième, du coup, qui s'appelle "Passagère". C'est un recueil de haïkus et tanka illustrés dans les transports en commun.

Pierre-Marie:
D'accord. Donc ça c'est tes trois livres et tu as eu la gentillesse de m'en envoyer deux. On va en parler un petit peu plus en détail, juste dans quelques minutes.

Pierre-Marie:
Parce que j'avais une autre question. Il y a tous ces objets, donc il y a la création, on va dire artistique, l'idée, le dessin et puis l'écriture, puisqu'à chaque fois tu mets un texte avec. Mais j'ai l'impression que tu es aussi un peu bricoleuse et que tu aimes bien le côté artisan, artisanal. Qu'est-ce que j'ai vu sur… qui m'a qui m'a intéressée ? La linogravure ?

Édith:
Oui.

Pierre-Marie:
Hum. Est-ce que tu peux expliquer un peu… un peu ça?

Édith:
Ben la linogravure c'est… J'ai découvert cette technique aussi au Japon. C'était une jeune fille qui faisait des tampons, donc elle gravait sur de la gomme plutôt que des plaques de lino. Mais ça m'a beaucoup intéressée parce que je dessinais des… Pour retranscrire mes dessins, reproduire mes dessins à la chaîne, je trouvais ça intéressant. Donc du coup, j'ai commencé un petit peu au Japon sur la gomme et en rentrant en France, j'ai découvert la linogravure avec ces outils, cette manière de graver les dessins et de les garder, de pouvoir les reproduire et d'avoir à chaque fois une empreinte vraiment unique pour chaque tampon.

Pierre-Marie:
Donc ça fait… Vraiment tu produis un tampon à la fin ?

Édith:
Voilà, c'est ça.

Pierre-Marie:
Donc là, tu fabriques carrément l'objet. C'est pas seulement le dessin, tu fabriques le tampon. Est-ce qu'il y a d'autres choses que tu fabriques ?

Édith:
Alors j'ai essayé pour nouer mes calendriers, de faire des rubans teintés avec des teintures naturelles. Donc là bas, ça m'a poussé un peu à essayer de connaître autour de moi les fleurs et les plantes qui poussaient les plantes tinctoriales, donc celles avec lesquelles on peut teindre, mettre en couleur des tissus. Et donc voilà, l'idée c'est d'avoir un ruban, un ruban teint avec différentes espèces. Donc ça peut être du sureau, ça peut être des fleurs de millepertuis. Voilà, j'apprends en même temps, c'est ce qui me plaît. Voilà, le fait que mon travail puisse me… m'agrandir mes connaissances sur mon environnement. Voila.

Pierre-Marie:
D'accord. Ok, très bien. Après j'ai vu aussi que tu faisais ton propre papier, n'est-ce pas ?

Édith:
Oui, j'ai essayé de faire mon papier. Oui, enfin ça a marché d'ailleurs, ça. Et voilà, avec des… En recyclant mes déchets carton. En fait, c'est du papier à partir de papier. Donc l'idée c'est de le découper en morceaux, le mettre dans de l'eau pour de faire une pâte, de mixer. Et après j'ai fabriqué un petit tamis et rajouté des fois des pétales. Voilà, donc ça fait un papier assez épais pour l'instant, mais je me suis dit "Tant qu'à faire, si je fais ma linogravure, si j'arrive à faire mon dessin à la main, de pouvoir l'imprimer sur le papier que j'ai fait aussi, ça donne un résultat 100 % artisanal".

Pierre-Marie:
100 % artisanal. Intégré… L'idée jusqu'à l'objet, c'est bien, j'aime bien.

Édith:
Voilà.

Pierre-Marie:
Ok.

Édith:
Et d'ailleurs au Japon, on a visité un musée du papier. C'est à Izumo je crois.

Pierre-Marie:
Le washi, le papier washi ?

Édith:
Oui, voilà, le voilà. Donc pareil, c'est des sources d'inspiration aussi. Le Japon dans les techniques artisanales.

Pierre-Marie:
Ah oui, donc ça t'a inspirée à la fois pour les tampons en linogravure et aussi le papier.

Édith:
Et pour l'écriture des poèmes, donc…

Pierre-Marie:
OK, super. Alors parlons justement du Japon de… de ce petit livre que tu as sorti en 2018. et qui s'appelle…

"Le Japon, 100 instants de voyage".

Pierre-Marie:
"Le Japon, 100 instants de voyage". Très bien. Est-ce que tu peux simplement peut-être décrire le livre?

Édith:
Alors c'est un… C'est un petit livre avec… qui comporte donc 100 poèmes, 100 haïkus qui sont écrits dans l'ordre chronologique du voyage. On est partis avec mon conjoint pendant cinq mois et donc c'était…. C'est des petits instants capturés comme ça, du voyage avec à chaque fois un dessin, un poème. Sur chaque page, il y a un dessin, un poème et on avance comme ça dans le récit de l'arrivée jusqu'au départ.

Édith:
Et il y a une deuxième partie qui est plus des annotations pour compléter certains poèmes, quand il y a un mot vraiment spécifique que les Français peut-être ne connaîtront pas, ou un aspect culturel où là on explique un petit peu plus ce qu'il y a derrière.

Pierre-Marie:
Ok. Alors comment est ce que ce projet est né ? Parce que cinq mois au Japon, c'est quelque chose qui se prépare. Je pense que c'est quelque chose qui se décide un peu à l'avance. Quelle était votre idée de départ ? Qu'est-ce que vous avez fait dans ce voyage ?

Édith:
Alors il s'est préparé, mais très tardivement en fait. Parce que, à la base, on pensait partir au Canada. On avait fait les démarches pour avoir un visa pour pour rester au Canada pendant au moins deux ans. Et finalement, quelques mois avant de partir, on s'est dit "Non, en fait, si on va au Canada, on va pouvoir rester travailler. On va essayer de se fixer".

Édith:
Alors que là, l'idée c'était de de partir voyager, de bouger un petit peu. Et on avait visité le Japon deux ans auparavant. Pendant deux semaines, ça nous avait vraiment beaucoup intrigués. Voilà, ces deux semaines et on s'est dit "Non, on retourne au Japon". Donc changement d'idée, on prend des visas pour le Japon et on était à deux mois de partir au Japon. Donc finalement, on a … on avait une grande carte, on a décidé de certains endroits où qu'on voulait visiter, par exemple la petite île de Yakushima, tout au sud.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Donc on avait cet endroit. Et puis sinon, j'ai un cousin qui vit à Takasaki, au nord de Tokyo.

Pierre-Marie:
Ah d'accord, ok.

Édith:
A Gunma, dans la préfecture de Gunma. Donc on voulait lui rendre visite aussi.

Pierre-Marie:
D'accord.

Édith:
Donc ça c'est voilà, l'organisation, c'était un petit peu réduit. On a beaucoup improvisé et on… Au moment d'y aller, on s'est dit qu'on voulait aussi travailler et essayer d être hébergés, de travailler chez les agriculteurs. Donc faire du "woofing". Voilà, ça c'est quelque chose qu'on avait envie d'essayer, de pouvoir travailler dans un pays étranger au contact des habitants, de vivre un peu de leur quotidien.

Pierre-Marie:
Ouais, ça j'ai trouvé vraiment très intéressant parce que… Et je pense que pour vous, c'était la même chose. Vous n'avez pas seulement fait le Japon urbain, les grands centres urbains, les … les temples les plus connus. Vous êtes vraiment rentrés dans le "inaka du inaka", c'est-à-dire le fin fond de la campagne, j'ai l'impression.

Édith:
Oui.

Pierre-Marie:
Est-ce que c'était une expérience ou un type de vie que vous aviez déjà vécu en France ou c'était aussi complètement nouveau ?

Édith:
Oui, c'était complètement nouveau. C'était à la fois, ben, rencontrer vraiment une famille de Japonais et puis apprendre aussi en même temps le travail de l'agriculteur, et puis découvrir les produits parce que c'est pas les mêmes produits qu'on fait pousser là bas, ici et en France. Donc c'était aussi apprendre et finalement, c'est l'expérience qu'on a préféré de tout le voyage. Le voyage était magnifique et intéressant, mais c'est vrai que ces moments-là, c'était… C'est là où on sentait qu'on… C'est pour ça qu'on fait un voyage, C'est vraiment pour aller à la rencontre de l'inconnu et puis découvrir en même temps ce dont on est capable, comment on se lie aux gens, comment on fait connaissance. On… Il y avait, on avait souvent des débats, d'ailleurs. Est-ce qu'il faut être venir en Français qui… Amener notre culture ou au contraire s'effacer pour apprendre ? Ça, c'était vraiment intéressant.

Pierre-Marie:
Alors comment on se lie aux gens… Pour ça, la langue, le langage, c'est utile. Est-ce que vous parliez japonais tous les deux ?

Édith:
Non. Non, non, pas du tout. Alors, quand on avait recherché la famille d'agriculteurs, on… C'est sur un site internet, on peut voir quelles langues sont parlées, combien de personnes sont acceptées, le régime alimentaire. Voilà, il y a tout un questionnaire, un petit peu pour savoir si déjà on correspond un peu au mode de vie de la famille. Donc on savait qu'ils parlaient un petit peu anglais. Donc on y allait en se disant on va se débrouiller avec quelques mots d'anglais.

Édith:
Et finalement, c'est là que les dessins de mon futur carnet de voyage sont… se sont révélés très utiles parce que j'avais l'habitude de dessiner plein de petites scènes tout au long de notre voyage pour marquer un peu dans notre carnet des souvenirs juste pour mon conjoint et moi. Et finalement de pouvoir les montrer à la famille et plus tard à d'autres Japonais qu'on rencontrait. Bah ça a créé une communication. Parce qu'ils reconnaissaient certains dessins de… des endroits qu'on avait pu voir ou des aliments que j'essayais redessiner. Donc finalement, c'était un peu notre moyen de communication. Et puis c'était amusant parce que mes dessins, voilà, c'est toujours un petit peu caricaturé. Les expériences, les expressions sont vraiment accentuées. Donc voilà, quand il y avait des mésaventures, ça les faisait rire. Donc ça a commencé comme ça en fait, le carnet.

Pierre-Marie:
La communication par le dessin.

Édith:
Oui ben c'est vrai que c'est la langue universelle un peu, c'est ça qui est intéressant.

Pierre-Marie:
D'accord. Donc ça c'était, ça a vraiment permis d'aider, peut-être aussi de débloquer un peu la communication au départ.

Édith:
Je pense que c'était une manière, parce qu'on arrivait à communiquer en anglais au moins avec Hideki l'agriculteur parce que le reste de sa famille ne parlait pas anglais. Mais le dessin, il permettait de faire passer aussi des émotions. Parce que c'est vrai que quand on parlait en anglais, on était surtout dans le vocabulaire un peu technique, un peu de se faire comprendre au minimum. Alors que là, les dessins, c'était plus dans l'émotionnel, on comprenait un peu plus la personnalité ou… Du coup ça… c'est un peu plus profond que finalement les mots.

Pierre-Marie:
Oui parce que peut être le reste de la communication, c'était plus une communication avec un objectif fonctionnel.

Édith:
Oui, voilà, c'est ça, fonctionnel.

Pierre-Marie:
Pour le travail. Et là c'était un peu plus la personnalité quoi.

Édith:
Oui, oui, le sens de l'humour aussi. Parce que du coup c'est vrai qu'on vivait des choses ensemble et après ils voyaient comment je les mettais en dessin. Donc ils comprenaient comment j'avais ressenti ce moment qu'on avait vécu ensemble ou comment je le retraduisais. Voilà, Ils comprenaient comment j'avais perçu certains travaux qu'on avait fait, où j'étais fatiguée, où j'y arrivais pas. On avait un moment, ben, ils faisaient des tsukemono. Oui, c'est ça, les tsukemono, les légumes…

Pierre-Marie:
… marinés, fermentés, pardon.

Édith:
Oui, fermentés. Voilà, Il fallait ouvrir des grands bacs pour voir s'ils étaient bons. Ah ben du coup, forcément, en ouvrant, on enlève la pierre, on sent dans le son de riz et les daikon et c'était… Ben voilà, l'odeur était très forte. Donc après, comme quand je l'ai remis en dessin, bah ils étaient morts de rire.

Pierre-Marie:
Ouais donc je comprends pourquoi c'est finalement cette période que vous avez préféré dans le voyage, même si j'imagine que le reste était aussi super.

Pierre-Marie:
Voilà, c'est la fin de la première partie de mon entretien avec Édith. J'espère que ça vous a plu et je passerai donc la deuxième partie dans deux ou trois semaines je pense. En attendant, je vous dis à bientôt また次回.

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NOTES

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Photos : Édith Silva