Sophie « De Shikoku aux Japonais de France » (2ème partie)

Dans ce dialogue , je discute avec Sophie, une amie qui nous parle de son projet « Japonais de France« , un site internet sur lequel elle publie des portraits, en texte et en image, de Japonais vivant en France. Retrouvez la transcription de cette discussion ci-dessous.

Dans la première partie de ce dialogue, accessible ici, Sophie nous avait parlé de son expérience du pèlerinage de Shikoku.

TRANSCRIPTION

ITW Sophie partie 2 – Sonix.mp3: Audio automatically transcribed by Sonix

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Pierre-Marie:
Bonjour à tous c'est Pierre-Marie, Bienvenue sur mon podcast French by Ear – フランス語の聞き取り. Aujourd'hui, donc, c'est la deuxième partie de mon interview avec Sophie. Dans la première partie, Sophie nous avait parlé de son parcours, de son pèlerinage sur l'île de Shikoku et dans cette deuxième partie, elle nous parle donc de son projet qui s'appelle "Japonais de France".

Pierre-Marie:
Comme pour la première fois, vous pouvez retrouver la transcription de cet entretien sur mon podcast Frenchbyear.com. Et, sur ce, place donc à la deuxième partie de l'interview.

Pierre-Marie:
Tout à l'heure, c'est bien parce que tu m'as fourni un peu la transition. Tu m'as dit "Il n'y a pas eu de révolution dans mon… dans ma vie juste après le pèlerinage, mais plein d'autres idées et plein d'autres projets, notamment dans la photo et en lien avec le Japon". Et donc c'est le deuxième sujet dont j'avais envie qu'on parle, parce que je pense que ça peut intéresser beaucoup de mes auditeurs. C'est ton projet qui s'appelle "Japonais de France". Est-ce que tu peux, encore une fois dans les grandes lignes, nous expliquer "Qu'est-ce que c'est, ce Japonais de France ?".

Sophie:
Alors en fait, quand… après, quand j'ai écrit mon livre et que j'ai fait cette école de photographie, j'avais vraiment envie de revenir à Shikoku avec cette fois-ci, être plus tourné vers les autres. Parce que quand je l'ai fait, j'étais beaucoup dans l'introspection et j'étais beaucoup sur moi-même. Et je voulais retourner à Shikoku avec cette idée vraiment de faire un livre, un nouveau livre, mais tourné vers les gens que je rencontrais. Et pour faire ça, il y avait quelques conditions. La première, il faut que je parle japonais, donc j'ai repris des cours de japonais, j'ai passé le premier niveau, j'ai le JLPT5 et malheureusement je n'ai pas le temps pour persévérer. Mais je m'accroche. Après, il fallait que je sois capable de faire des portraits de gens, voilà, des jolis portraits de gens. Et moi j'avais jamais fait de portraits, de photographier des gens. Donc il fallait que je m'entraîne. Et donc en réfléchissant, je me suis dit mais comment je pourrais faire ? Et je me suis dit mais il y a plein de Japonais en France, il y en a plus de 40 000.

Pierre-Marie:
Ah bon !?

Sophie:
Je devrais pouvoir quand même faire quelque chose avec eux. Et donc c'est comme ça que j'ai eu l'idée de ce projet "Japonais de France" où je rencontre des Japonais, des Japonaises qui ont choisi d'habiter en France et je leur demande de me raconter leur histoire avec la France et avec les Français. Donc voilà, je prends contact avec eux, je les rencontre, on fait une interview que je retranscris et après on fait une photo, et je mets ça sur un site internet qui s'appelle japonaisdefrance.com. J'ai aussi une page Facebook et un compte Instagram. Et mon idée aussi, c'était de demander, chaque fois que je rencontre un Japonais, je lui demande de me présenter un autre japonais pour participer au projet. Voilà, comme ça, j'ai aussi la surprise de découvrir des personnes qui sont des fois pas du tout connues, mais qui ont toujours des belles histoires à raconter avec la France.

Pierre-Marie:
Donc c'est comme ça que tu "recrutes" entre guillemets, enfin, que tu trouves des gens, des Japonais à "portraiter", si on peut inventer ce verbe "portraiter" sur ton site internet ? C'est un peu le bouche-à-oreille en fait.

Sophie:
Alors c'est un peu le bouche-à-oreille, ça ne marche pas toujours. Donc en fait, on va dire, c'est moitié-moitié.

Pierre-Marie:
D'accord.

Sophie:
Il y en a beaucoup que je, voilà, comme je suis dans les réseaux sociaux, il y a des comptes, des newsletters. Il y a plein de choses sur le Japon qui existent. Et donc du coup, dès que je vois, pof, un Japonais qui habite en France et qui fait quelque chose qui… que j'ai envie d'aller explorer, je le note. Donc là j'ai une liste et puis je vais piocher dans ma liste.

Pierre-Marie:
D'accord ? Ouais, 48 000 en regardant avant…

Sophie:
40 000. 42 000 exactement.

Pierre-Marie:
Ah oui, 42 000. Parce que je dis, en regardant avant sur internet, j'ai trouvé 18 000. Je ne sais pas, ça a l'air beaucoup plus que ça donc. 40 000 c'est beaucoup. Combien de personnes toi tu as rencontrées alors ?

Sophie:
Euh. Je pense que j'en suis à peu près à 40. 40, 45.

Pierre-Marie:
Une quarantaine de portraits. D'accord. Et alors, quand on lit ces portraits… Parce qu'il y a le portrait photographique, mais il y a le portrait que tu écris. Ce sont des portraits assez longs, donc c'est des formats qu'on a presque pas l'habitude de trouver sur internet ou sur les réseaux sociaux. C'est assez long et c'est toujours très intéressant. Donc je me dis tu dois passer beaucoup de temps avec les personnes à chaque fois. Comment ça se passe ?

Sophie:
Alors en fait, comment ça se passe ? Je prends contact avec eux donc je leur explique mon projet. Après on prend rendez-vous et donc on se rencontre. Donc on passe, on va dire, une demi-heure, trois quarts d'heure à faire connaissance. Et là je leur pose toutes mes questions et je les enregistre. Et puis après on fait la photo. Alors, en fonction de qui ils sont, ce qu'ils font, il y en a avec qui je passe plus de temps. Des fois après, on va prendre le thé ensemble, des fois c'est très court parce qu'ils n'ont pas beaucoup de temps. Et puis des fois ça prend plus de temps. Et il y en a pas mal avec qui je suis restée en contact et et que, quand j'ai l'occasion, je les revois et on est même devenus amis. Voilà.

Pierre-Marie:
Parce que, heu … Quelque chose que je trouve aussi intéressant sur ton site, c'est que ce ne sont pas que des Japonais "parisiens". Il y a même un… J'ai l'impression qu'il y a même une large majorité de provinciaux, je me trompe ?

Sophie:
Alors en fait, c'est à peu près équilibré. En fait j'habite à Paris, donc c'est quand même plus simple de rencontrer des Japonais qui habitent à Paris. Je suis très souvent à Lyon, donc j'ai rencontré un petit peu sur Lyon et je vais régulièrement vers Marseille et vers Toulouse.

Pierre-Marie:
D'accord.

Sophie:
Et donc en fait, l'idée c'est que maintenant, quand je vais quelque part, je regarde s'il y a un ou deux Japonais à rencontrer. Et voilà, je rajoute une journée pour aller à la rencontre des japonais qui ne sont pas que sur Paris. Parce que c'est aussi marrant de voir des fois ce que des Japonais peuvent faire au fin fond de la France.

Pierre-Marie:
Ouais, même dans la campagne profonde pour certains.

Sophie:
Même dans la campagne. Voilà. Tout à fait.

Pierre-Marie:
D'accord. Alors donc, tu en a rencontré 40 ? Je sais que c'est un peu difficile, c'est un peu réducteur, mais est-ce que tu pourrais faire une sorte de portrait-robot en disant ah ok, les japonais de France sont, comme ci, comme ça et comme ça. Peut-être en donnant trois caractéristiques que tu pourrais expliquer.

Sophie:
Alors en fait, c'est pas facile. Ce que je vois, c'est que en fait, tous… Derrière tous, il y a une histoire d'amour. Il y a soit pour certains une histoire d'amour avec la France, parce que depuis tout jeunes, ils étaient attirés par la France. Ils ont pour certains fait des études de littérature française ou de français et ils ont toujours eu envie d'aller en France. Et c'était vraiment ancré en eux, cette volonté d'aller en France. Et il y en a d'autres… Ils ont juste, quelque part sur la planète, rencontré un Français ou une Française qui les a amenés en France. Voilà. Donc il y a toujours une histoire d'amour. Il y en a… Et souvent pour ces personnes là, arriver en France, ce n'était pas du tout quelque chose qui était prémédité. C'est vraiment la vie qui fait que… ils sont arrivés en France en fait.

Sophie:
C'est marrant de voir ça. Il y a vraiment de tous les métiers. Ce qu'on voit le plus, c'est tous les métiers dans la restauration, les artistes, le spectacle aussi. Les pâtissiers, chocolatiers, il y en a beaucoup, mais il y en a aussi qui font d'autres choses. Et voilà tout un tas d'autres métiers. Il y en a, ça fait longtemps qu'ils sont là. Il y en a, ça fait moins longtemps. Ça dépend des âges.

Sophie:
Ce qu'ils aiment en France, ce qu'ils me disent, c'est ce sentiment de liberté, de pouvoir faire ce qu'ils veulent, s'habiller comme ils veulent, vivre comme ils veulent. Il y en a qui disent que, quand ils reviennent au Japon, ils voient que.. Ils se réadaptent, mais ils voient qu'il ne faut pas que ça dure trop longtemps, que ça serait compliqué pour eux de revenir habiter au Japon avec tous les codes de la société japonaise. De ce qui leur manque, ils disent à peu près toujours la même chose. C'est les 温泉, la cuisine, beaucoup, les 温泉, la cuisine. C'est… C'est beaucoup ça, la famille, les amis. Ce qu'ils n'aiment pas de la France, c'est un peu toujours la même chose aussi. C'est le fait que des fois, ça ne soit pas très propre, que l'administration française, c'est compliqué pour eux… Et pas que pour eux je crois.

Pierre-Marie:
Non, même pour nous, c'est difficile.

Sophie:
Voilà ! Des fois… que les français ne vont pas jusqu'au bout des choses ou dans les magasins aussi, ça les choque pas mal "l'amabilité", on va dire, des caissières ou des gens dans les magasins ou du service dans les magasins, ça c'est quelque chose qui les choque mais s'y habituent. Ou pas ! Voilà. Mais ça ne les empêche pas d'apprécier leur vie en France. Et de tous ceux-là, , il y en a qui disent "Non, je pourrais plus habiter au Japon maintenant, ma vie, elle est en France" et il y en a pour qui repartir vivre au Japon, c'est possible. Et d'ailleurs, parmi ceux que j'ai rencontrés, il y en a deux qui sont repartis habiter au Japon.

Pierre-Marie:
D'accord.

Sophie:
Et elles sont toutes les deux mariées avec un Français. Donc peut être qu'un jour elles reviendront en France. Mais voilà, c'est pas… C'est un aller-retour, c'est des allers-retours et c'est pas statique.

Pierre-Marie:
Alors, ce qui est bien Sophie, c'est que… j'ai posé une question. Tu as fait une réponse… et tu as répondu à toutes les questions que j'avais préparées déjà, tellement tu es passionnée par ton projet. J'ai pratiquement plus de questions mais… Je trouve ça très intéressant quand tu as dit que les deux raisons pour lesquelles ces Japonais se trouvent en France, Les gens qui se… qui du départ c'est une motivation parce qu'ils sont fascinés ou au moins attirés par la culture française. Et puis les gens qui sont là parce qu'il y a eu des hasards, comme ça, de la vie. Est-ce que t'as l'impression que dans ces deux types de personnes, il y a un type de personnes qui s'adapte mieux finalement à la France ou pas ?

Sophie:
La majorité de ceux que j'ai rencontrés, en fait, ils sont vraiment, vraiment là, avec l'envie d'être là. C'est pas parce qu'un des conjoints a été muté en France et donc il suit. Donc ils sont vraiment là par par volonté et donc du coup ils sont… ils se sont tous adaptés, ils ont fait l'effort d'apprendre le français, de s'intégrer. ET i y en a, ils ont… Vraiment, j'ai beaucoup d'admiration pour eux parce qu'ils ont vraiment une volonté d'y arriver, de rester en France, de de trouver un métier qui leur plaît, d'aller jusqu'au bout de leur rêve. Je trouve ça vraiment passionnant.

Pierre-Marie:
Oui, on le ressent quand on lit les portraits. Est-ce que tu sens qu'en général, bien sûr c'est toujours une généralité, mais est- ce que tu sens qu'ils sont bien intégrés à la vie française ? Parce que quand on est expatrié dans un pays, il y a une tentation un peu facile qui est de rester un peu entre expatriés. Alors si c'est un couple mixte, c'est déjà… il y a déjà une intégration naturelle, mais sur des couples peut-être uniquement japonais, est-ce que tu sens qu'il y a, oui, une intégration dans la vie quotidienne de leur ville ou de leur quartier ou etc… ?

Sophie:
Quasiment tout ceux que j'ai rencontrés, en fait ils ont… Ils sont vraiment bien intégrés, ils ont peu d'amis japonais finalement et ils sont vraiment… Voilà, ils se sont fait des amis français et ils sont pas entre eux, entre Japonais. Ils sont vraiment ouverts, ouverts et intégrés. Quasiment tous.

Pierre-Marie:
D'accord. Ok. Ouais, c'est super. Très bien. Et peut-être du coup, dernière question en ce qui me concerne, c'est… Tu parles avec eux en français ? En anglais, en japonais ? Comment est-ce que ça se passe ces discussions ? Est-ce qu'ils parlent bien le français en général ?

Sophie:
Alors en général, ils parlent bien français, donc on parle français. Avec certains, on a parlé en anglais parce que mon niveau de japonais, il est trop faible pour que je puisse mener une conversation en japonais. Les questions que j'ai, je les ai en français et en japonais. Et donc, pour ceux qui ne parlent pas très bien français, ils ont quand même les questions en japonais. Et donc dernièrement, il y en a une, elle avait… elle parlait français, donc elle avait écrit ses réponses.

Pierre-Marie:
D'accord.

Sophie:
Et puis il y a eu un ou deux cas où, c'était des personnes qui venaient d'arriver en France, donc qui parlaient pas encore très bien français et où j'ai eu le conjoint en fait qui a fait le traducteur.

Pierre-Marie:
Ah d'accord, ok. Toujours pratique le conjoint.

Sophie:
Voilà.

Pierre-Marie:
Très pratique.

Sophie:
Voilà.

Pierre-Marie:
Ok, ok. Est-ce que dans tous ces 40 portraits comme ça, est-ce que tu… est-ce qu'il y a un ou deux coups de cœur dont tu as envie de parler comme ça, spontanément?

Sophie:
Oh, je pense que c'est difficile parce que vraiment je me sens très attachée à tous, même pour ceux que je vois plus. Ouais, c'est compliqué d'en mettre en avant certains plutôt que d'autres, donc ils sont tous…

Sophie:
Et ce qui est sympa aussi, c'est que ça me fait découvrir plein de métiers que j'aurais pas découverts dans ma vie en fait. Donc que ce soit les métiers pâtissiers ou restaurateurs. Le pâtissier, du coup, je lui ai proposé d'aller dans son atelier le matin pour faire des photos. Donc du coup, à 6 h du matin, j'ai débarqué dans la pâtisserie, dans le labo pour faire des photos. Après il y a tous les artistes. Moi je connais pas trop ce milieu là. Et puis il y a l'artisanat, enfin il y a plein de métiers qu'on connaît pas et que je découvre à travers eux et c'est toujours très sympa.

Pierre-Marie:
Ils te font pratiquement découvrir plein de métiers français en fin de compte.

Sophie:
Aussi, aussi !

Pierre-Marie:
C'est super. Ok, très bien. Est-ce que tu tu veux rajouter quelque chose par rapport au site ?

Sophie:
Euh ben non. Maintenant voilà, j'aimerais bien que le site, il soit, on va dire un petit peu plus connu, qu'il y ait un peu plus de monde qui puisse me suivre. Ben voilà, parce que c'est des histoires qui gagnent à être connues. Et puis… ben moi je vais continuer mes rencontres, voilà. Et puis tant que j'aurai des Japonais qui m'ouvriront leurs portes, je pense que je continuerai mon projet.

Pierre-Marie:
Donc n'hésitez pas. Et puis peut-être aussi… Si parmi vous il y a des gens qui vivent en France, des Japonais qui vivent en France, et ben n'hésitez pas…

Sophie:
Bien sûr, ils me contactent et je serai ravie de les rencontrer. Et mon rêve… Donc là, je commence à faire aussi des expositions, ben des portraits en fait, à Arles, au Mecha Uma, ben j'ai mes portraits qui sont dans les murs du restaurant et c'est vrai que j'aimerais bien un jour pouvoir exposer mes portraits au Japon pour faire connaître toutes ces histoires de vie de Japonais qui habitent en France. Ça serait chouette.

Pierre-Marie:
Ok, écoute Sophie, merci vraiment pour cette discussion ensemble, c'était super sympa.

Sophie:
Mais merci à toi, c'était très sympa effectivement.

Pierre-Marie:
Et donc je te dis peut-être à cet été du côté de Paris ou Lyon quand je serai de retour en France.

Sophie:
Avec grand plaisir. À bientôt et au revoir, à bientôt.

Pierre-Marie:
Voilà, c'est fini. Pour cet entretien avec Sophie, je vous rappelle donc l'adresse de son site internet : japonaisdefrance.com. Et vous pouvez également retrouver ses portraits sur sa page Instagram et sur sa page Facebook.

Pierre-Marie:
Si vous souhaitez vous aussi faire un dialogue avec moi dans le cadre de ce podcast, n'hésitez pas à me contacter. Soit pour un dialogue par rapport à votre apprentissage du français, soit pour tout autre sujet en lien avec la France et le Japon. Pour me laisser un message le plus simple : vous allez sur mon site frenchbyear.com et vous allez dans la page "Contact". Merci pour votre écoute et je vous dis bien sûr à bientôt また次回.

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NOTES

Photo : Marine Lécroart