Édith Silva, poésies minuscules et passagères (2ème partie)

C’est la deuxième partie de mon dialogue avec Édith Silva, une créatrice au sens large qui aime associer poésie, illustrations avec, souvent, une inspiration japonaise . Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous conseille d’écouter d’abord la première partie.

Dans cette seconde partie, Édith nous parle de son recueil de voyage « LE JAPON, 100 instants de voyage », de « Passagère », son livre de haïkus illustrés consacré à la poésie qu’on peut trouver (en regardant bien) dans les transports en commun, de ses projets, etc.

Le niveau de français dans dialogue est assez élevé, vraiment pour des élèves de niveau intermédiaire à avancé. N’hésitez pas à utiliser la transcription ci-dessous !

TRANSCRIPTION

ITW Edith Part 2 – Ausha.mp3: Audio automatically transcribed by Sonix

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Pierre-Marie:
Bonjour à tous, c'est Pierre-Marie. Bienvenue dans French by Ear – フランス語の聞き取り, pour la deuxième partie de mon dialogue avec Édith Silva, une créatrice, une illustratrice qui est particulièrement inspirée par le Japon et notamment par son style de poésie, c'est-à-dire les haïkus. Si vous n'avez pas écouté la première partie de ce dialogue, eh bien je vous conseille naturellement de commencer par là, puisque maintenant on écoute la deuxième partie de notre conversation.

Pierre-Marie:
Donc en fait, au départ, quand tu es partie, tu avais cette idée d'en faire un petit livre ou c'est venu comme ça finalement ?

Édith:
Non, c'est vraiment le fait d'accumuler les petits dessins au fur et à mesure. En rentrant en France, après au bout de cinq mois, je les voyais tous dans le petit carnet. Je vais… Il faut que j'en fasse quelque chose, il faut que je les regroupe. Et puis je ne sais plus combien j'en avais, mais je me suis dit "Allez, je vais aller jusqu'à 100". Je vais en rajouter quelques uns. Donc, je suis allée… C'était une manière de continuer un peu le voyage aussi, de continuer à dessiner certaines petites scènes dont je me souvenais. Et après j'ai décidé de… Je pensais les annoter, donc écrire en dessous ce qui correspondait à chaque scène, par exemple le travail chez l'agriculteur. Et je me suis dit "Ben non, je vais essayer de faire quelque chose de plus poétique". Et là, ben, du coup, c'était le haïku. Je me suis dit c'est l'évidence. C'est une forme japonaise de poésie, c'est rendre hommage au pays que d'emprunter sa forme poétique. Et en plus ça collait avec mes dessins très minimalistes. Finalement, en quelques traits, on essaie d'évoquer quelque chose de l'essentiel d'un instant. Donc en fait, c'était la rencontre des deux, c'était une évidence.

Pierre-Marie:
Ouais, d'ailleurs sur sur ton site je crois, le sous-titre c'est "poésies minuscules et passagères", c'est ça ? Oui. Et c'est presque une définition du haïku finalement.

Édith:
Oui, j'ai mis longtemps à trouver ce sous-titre parce que justement, comme on le disait tout à l'heure, j'arrivais pas à mettre en un mot mon activité. Est-ce que je suis graphiste, illustratrice, poète ? Et je me suis dit non, je fais… Ce que je fais a toujours un lien avec une forme de poésie minuscule, parce que je m'attache vraiment aux choses infimes, et passagères, parce que souvent c'est des instantanés. C'est quelque chose qui… Voilà, je trouvais que ça correspondait bien. Et effectivement, le haïku c'est ça. C'est vraiment une philosophie aussi de regarder le monde qui m'a marquée et est restée avec moi après ce voyage.

Pierre-Marie:
Est-ce que, après le voyage, est-ce que vous êtes restés en contact avec cette famille ? Est-ce que tu leur as envoyé le livre peut-être ?

Oui. Alors on est resté en contact et trois ans plus tard, donc en 2019, on est retournés au Japon et on est retournés voir la famille. On est restés encore deux semaines pour travailler avec eux et je leur ai apporté le recueil. Voilà. Donc là, ils ont vraiment… ils l'ont eu dans les mains, directement, en direct, et c'était vraiment amusant. Ils étaient touchés, très touchés, parce qu'il y avait aussi… dans la famille, il y avait un couple et il y avait chacun… Ils avaient chacun un parent qui vivait dans la maison avec eux. Donc Junko avait sa maman et Hideki avait son papa qui avait 101 ans à l'époque. Et donc ils se retrouvaient dans le livre, dessinés tous les deux. Et en 2019, malheureusement le papa était décédé donc en plus il y avait une trace, un moment partagé avec lui dans le livre, donc c'était assez émouvant.

Pierre-Marie:
Ouais, je me mets à leur place, je suis sûr qu'ils ont dû être très émus. D'accord, super. Même si j'imagine qu'il y a eu des moments un peu plus durs dans le travail, à la campagne. Surtout, c'était en été, non, c'était… ?

Édith:
Alors c'était à la fin de l'hiver. Et en fait, on a vu vraiment en plus le passage des saisons, c'est-à-dire la fin de l'hiver, l'arrivée du printemps, les sakura et après même le début des beaux jours. Donc même la nature autour de nous, c'était un éveil. Voilà, c'était un double éveil finalement : nous à la culture et puis la beauté de la nature autour de nous.

Pierre-Marie:
Ok. Alors au début, je crois que tu as un peu laissé entendre ou tu as dit que c'était un voyage qui avait transformé ta vie de façon assez profonde finalement.

Édith:
Oui.

Au delà peut-être du… simplement du livre. Est-ce que tu veux expliquer un peu plus en quoi est ce que ça a changé ton… ta vie tout simplement ?

Édith:
C'est vrai que ça a commencé avec le carnet de voyage et l'écriture des haïkus, parce que pour en écrire, j'en ai lus beaucoup, parce que c'est la première étape. Quand on veut écrire des haïkus, c'est déjà de lire, de comprendre ce que c'est. Et surtout, on se rend compte que c'est d'abord avoir un regard sur les choses qui nous entourent. Avant une technique, c'est déjà observer et être attentif. Donc déjà, ça, c'était un exercice que j'ai renforcé en rentrant en France, parce que j'ai voulu continuer à écrire des haïkus dans ma vie quotidienne, c'est devenu quelque chose de régulier. Donc déjà, apprendre à être attentif, à se relier à son environnement. Entre… Depuis, je suis revenue aussi dans ma ville, dans la ville où j'ai grandi. Et ça, je pense que ce voyage au Japon, ça a été… Ça m'a aidée à prendre cette décision parce que peut-être l'agriculteur chez qui on était, il était revenu dans la maison où il avait grandi aussi, après avoir travaillé à Tokyo. Et le fait de le revoir venir dans cet environnement où il avait grandi et qu'il connaissait et dont il faisait partie, finalement. C'est… Il représentait un bout de l'histoire de sa ville et j'ai trouvé ça vraiment touchant et ça m'a rappelé le lien que j'avais avec ma ville d'origine. Donc voilà. Et d'où mon deuxième livre. Le deuxième livre que j'ai écrit c'est "J'ai grandi à l'Arbresle", donc c'est un peu un hommage à des souvenirs d'enfance que j'ai retrouvés en revenant ici.

Pierre-Marie:
Ouais, donc ça… c'était un voyage qui a eu un impact un peu plus profond et prolongé sur ton activité et même sur ta vie.

Édith:
Oui, et puis j'ai créé mon activité en rentrant du Japon. C'est aussi c'est… Professionnellement, j'avais quitté un travail de graphiste avant de partir au Japon et en revenant, je me suis mis à mon compte dans l'idée d'être graphiste, mais aussi d'élargir à une partie plus créative, plus personnelle, d'oser écrire des choses, de la poésie, de montrer aussi des mots, des textes que j'écrivais. Donc ça a même lancé mon activité professionnelle.

Pierre-Marie:
D'accord, Super ! Oui, c'est intéressant. Notamment ce que tu as dit sur le… peut-être, l'inspiration, la création et le fait que le haïku t'a amenée à regarder peut-être plus ou d'une façon différente l'environnement, les petites choses. Et je trouve que c'est quelque chose qu'on retrouve vraiment de façon super claire dans l'autre livre que tu m'as envoyé qui s'appelle "Passagère" et qui parle des transports en commun. Enfin, peut-être des gens dans les transports en commun. Comment est-ce que tu… Ça, c'est mon explication. Mais comment est-ce que toi, tu présentes ce livre ?

Édith:
En fait, c'est un livre. J'avais déjà écrit les deux autres recueils de haïkus, donc déjà ma pratique du haïku, elle était assez, si c'est pas quotidienne, c'est au moins hebdomadaire. Et à cette époque-là, j'étais encore sur Lyon, j'habitais à Lyon, donc je prenais régulièrement les transports en commun. Et plutôt que ce soit des moments subis, de mettre des écouteurs ou d'essayer de penser à autre chose, on ne peut pas dans un métro, on ne peut pas regarder par la fenêtre. On est tous enfermés, on est tous… On fuit un peu du regard, mais finalement, c'est des moments un peu vides et je me suis dit "Ben non, ils sont remplis. En fait, ils sont remplis de vie et on a tendance à voir le négatif de ces endroits". Mais je me suis dit "Non, ça va être mon défi de ne plus regarder mon téléphone, au contraire de regarder ce qui se passe, la vie autour et les belles choses surtout". C'est vrai que c'est un recueil plutôt positif, optimiste sur la nature humaine, donc c'est d'essayer de voir dans des petits gestes, des expressions de visage, des situations ou comment les gens se comportent. Il y a quelque chose de sociologique un peu. Ça m'a toujours intéressée la sociologie, d'observer les comportements humains et de comprendre donc… Et ça m'a rendue optimiste en fait, de l'écrire, c'était vraiment… J'attendais même ces moments de transports en commun en me disant "Tiens, qu'est-ce que je vais voir, qu'est-ce que je vais trouver ? Il y aura forcément du positif". Et ça m'a… C'était plus un moment pesant.

Pierre-Marie:
Ouais, d'accord… Mais on le sent, on le sent bien, Je trouve qu'il y a beaucoup d'humour. Alors attends, je fais une petite pause, je vais le chercher, je vais. Il y en a deux ou trois qui m'ont vraiment bien plu. Je vais te dire. Alors euh… J'aime bien la banane, la peau de banane.

Édith:
La peau de banane !

Pierre-Marie:
"Dans le bus / Personne ne s'assied à côté d'elle / La peau de banane", J'aime beaucoup et je me suis dit "C'est peut-être pas un haïku qu'on pourrait avoir dans les transports en commun japonais" …

Édith:
Non, c'est ça…

Pierre-Marie:
… qui sont très propres en général. Mais il y a beaucoup d'humour et il y a beaucoup de poésie aussi dans tous ces haïkus. J'ai vraiment beaucoup apprécié. Qu'est-ce que j'ai noté d'autre aussi ? Oui : "Dans le bus bondé / Les visages sont très proches / Bonbon à l'orange". Ça c'est vraiment super parce qu'on se met tout de suite dans la situation, en fait.

Édith:
C'est pas toujours le bonbon à l'orange qu'on sent mais…

Pierre-Marie:
Non, c'est pas toujours des odeurs de bonbons à l'orange. Mais tu as choisi le bonbon à l'orange par contre.

Édith:
Voilà. Le positif, moi, dans ce recueil.

Pierre-Marie:
Et j'aime bien celui ci aussi. Donc toujours dans dans le métro "Ballet des regards / Pour ne regarder personne / Grand art du métro". Est-ce que toi tu en a des préférés ?

Édith:
Ah j'sais pas, y en a tellement. Après, il y en a, il y a… J'en ai mis avec des membres de ma famille, avec mes parents et avec ma petite sœur. Il y a un tanka avec ma petite sœur. "Depuis le tramway / J'observe les gens à quai / Illumination / Ce visage et ses cheveux / C'est ma sœur qui attend là".

Pierre-Marie:
Ah oui, c'est ça, C'est très joli.

Édith:
C'est vrai que ce moment était tellement surprenant. Et pour moi d'écrire le tanka, j'en ai écrit. J'ai d'abord écrit des haïkus. Pour moi, c'était un défi supplémentaire que d'ajouter deux lignes à un haïku et surtout d'essayer d'avoir ce rythme particulier, de décrire quelque chose et après d'avoir une interprétation où on donne son sentiment. Et ça allait vraiment avec cette surprise de voir ma sœur dans le tramway. Donc celui-là, j'étais assez fière quand je l'ai écrit. Après, il y en a plein. C'est vrai que je me replonge dans tous ces instants vécus en fait. Et puis les dessins, souvent les dessins complètent. C'est pas, c'est pas des dessins qui viennent juste illustrer le texte, ils ajoutent aussi leur leur message. En fait, comme on disait tout à l'heure avec le carnet de voyage au Japon, ils apportent une émotion, une autre interprétation du poème. Par exemple, il y a "Tous les passagers descendent / Du bus de nuit / Tous un peu intimes". C'est vrai que quand on voyage dans un car avec plein de gens, au bout d'un moment on a l'impression de se connaître un peu, on se voit fatigués, on se voit… Et celui-là, de poème, est illustré. Et c'est vrai que j'aime bien aussi me replonger dans ces souvenirs.

Pierre-Marie:
Oui, il y en a un autre, je l'ai pas… j'ai pas mis de post-it, mais qui me revient en tête maintenant sur deux personnes qui pendant des mois prennent le même, la même ligne de métro, mais seulement trois ou quatre stations et qui qui se connaissent et qui arrivent à se connaître pendant peut-être plusieurs mois.

Édith:
"À coup de quatre stations".

Pierre-Marie:
C'est ça. "À coup de quatre stations".

Édith:
Et bien ça c'était en fait, j'ai pris des cours de japonais après mon grand voyage et c'était en fait avec les autres personnes avec qui je faisais ces cours. On avait 2 h de cours et après on rentrait en métro. Donc on avait quelques stations pour parler, parler de notre passion commune pour le Japon, se demander "Qu'est-ce que tu fais comme travail ? À quel arrêt tu t'arrêtes ?". Et donc du coup, voilà, chaque semaine un petit peu, on apprenait à se connaître pendant deux ans.

Pierre-Marie:
Voilà, donc il y a plein de belles idées, d'humour, de la poésie. Alors tous les haïkus ne sont pas illustrés en fait. Donc peut être la majorité des haïkus ne sont pas illustrés, mais pour ceux qui apprennent le français, c'est aussi une bonne façon de rentrer dans la langue. Peut-être aussi de comprendre certains jeux de mots. La poésie de la langue, c'est vraiment quelque chose…

Édith:
C'est vrai, les jeux de mots, nous, il y a des choses que, ben voilà, on écrit en se disant tout le monde va comprendre le petit clin d'œil. Mais c'est vrai que ça peut apprendre une autre forme de communiquer pour les Japonais.

Pierre-Marie:
Oui, absolument. Alors si jamais des gens qui sont au Japon veulent se procurer, veulent acheter tes livres, est-ce que c'est possible ?

Édith:
Alors le… celui… le carnet de voyage "100 instants de voyage", il a été édité par une maison d'édition. Donc celui-ci, on peut, je pense qu'on peut le commander sur le site internet de l'éditeur. Il peut être envoyé au Japon il me semble, et les deux autres. Donc "L'Arbresle" et "Passagère", ça c'est moi qui les ai auto-édités. Donc celui-ci, on peut passer par moi par un échange d'emails et c'est moi qui ai tout le stock.

Pierre-Marie:
Et les cartes c'est pareil. Toutes les cartes que tu expliquais au début, on peut les commander directement.

Édith:
Alors celles-ci. J'ai une boutique en ligne, mais c'est pour la France. Après si des personnes au Japon veulent en commander, il faut, il faut m'écrire et puis on s'arrange.

Pierre-Marie:
OK. De tout manière. Je vais mettre sur mon site quand je fais paraître ce podcast, je vais mettre ton site internet et peut être ton Instagram aussi. Je recommande aussi l'Instagram d'Edith, il est vraiment très très sympa, très joli parce que. Tu postes aussi des choses en cours de fabrication, j'ai l'impression, non ?

Édith:
Oui, oui, C'est toujours intéressant de voir le processus, d'où partent les idées, comment on les construit parce que ce n'est pas juste un objet final. Hop, c'est fini, c'est tout beau, c'est tout lisse. Non, il y a des ratures, il y a des doutes. Des fois on commence quelque chose, ça marche pas. Voilà, j'ai un projet d'un roman en cours d'écriture. J'ai fini une première version que j'ai envoyée à des éditeurs. Je l'ai partagé sur Instagram en disant "ça y est, je propose à des maisons d'édition" et après je dis "bah non, pas de… Retours négatifs". Donc on continue, je vais retoucher. Enfin voilà, je trouve que c'est intéressant de voir que les choses, c'est pas de la magie, c'est du travail.

Pierre-Marie:
Ça c'est sûr. Se faire éditer, c'est pas facile. Un roman sur quel thème ? Si je peux me permettre de te demander…

Édith:
Sur le Japon. Alors du coup, c'est en fait… donc là, c'est sous forme de roman et c'est une autofiction. Donc c'est fortement inspiré de mon séjour chez la famille d'agriculteurs à Ita. Donc c'est le récit de deux Français qui viennent s'immerger dans un quotidien japonais. Et je vais… J'essaye de le faire suivre les micro-saisons. J'ai découvert qu'il y avait un calendrier des micro-saisons au Japon avec 72 micro-saisons. Et de la fin de l'hiver au début de l'été, il y a plein de micro-saisons et je veux qu'on puisse vivre le voyage au rythme des changements de la nature.

Pierre-Marie:
Ça paraît intéressant. J'espère que ça va marcher pour pour toi et pour ce livre, Je crois que j'ai plus de questions. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu veux dire en plus ? Ou rajouter ?

Édith:
C'est vrai que je pensais juste donner les noms de… Quand j'ai commencé à écrire des haïkus, j'en ai lus beaucoup et donc j'ai lu d'abord, on va dire les haïkistes traditionnels. Bashô, Shiki… J'en ai beaucoup lu, mais il y a eu une écrivain qui m'a fait un déclic. C'est… le livre s'appelle "L'anniversaire de la salade".

Pierre-Marie:
J'aime bien…

Édith:
Et c'est de Tawara Machi.

Pierre-Marie:
"L'anniversaire de la salade", d'accord…

Édith:
Voilà, il est sorti en 1987 et en fait elle, elle écrit des tanka et donc c'est la forme vraiment traditionnelle. Mais à cette époque, en fait, quand elle a sorti son livre, ça a été vraiment un gros… pas un choc mais voilà, ça fait forte sensation parce que elle, elle les mettait vraiment au goût du jour en parlant de sa vie quotidienne, de sa vie amoureuse, de… Et ce livre, je me suis vraiment attachée à son écriture et mes haïkus, on m'a déjà dit que du coup il y avait, on reconnaissait un petit peu ce… Il y a quelque chose de très personnel, c'est vrai qu'un haïku traditionnel, on parle des saisons, alors que là, il y a quelque chose de plus intime on va dire. Voilà, c'est mon gros coup de cœur.

Pierre-Marie:
Je vais regarder "L'anniversaire de la salade". Déjà, rien que le titre, je trouve ça assez assez sympa. Ok, bah écoute, merci beaucoup Édith pour cette conversation.

Édith:
Merci de m'avoir proposé.

Pierre-Marie:
Et je te souhaite bonne continuation. Bonne chance pour la suite et à bientôt.

Édith:
Merci.

Pierre-Marie:
Voilà, c'est la fin de cette conversation avec Édith. J'espère que ça vous a plu. J'espère même peut-être que ça vous a inspiré. Et bien sûr, je vous recommande de visiter à la fois son site internet et sa page Instagram. Je mettrais bien sûr les liens sur mon site internet. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Je vous dis à bientôt, また次回.

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NOTES

  • Le site internet d’Edith est ici
  • La page Instagram d’Edith est

Photos : Édith Silva